Marc 4.35-38
Marc 4.35-38
Ce jour-là, quand le soir fut venu, il leur dit: Passons de l’autre côté de l’eau. Et après avoir renvoyé le peuple, ils emmenèrent Jésus dans la barque comme il y était; et il y avait aussi d’autres petites barques qui l’accompagnaient. Alors s’éleva un grand coup de vent, et les vagues entraient dans la barque, en sorte qu’elle commençait à s’emplir. Mais il était à la poupe, dormant sur un oreiller; et ils le réveillèrent et lui dirent: Maître, ne te soucies-tu point de ce que nous périssons?
Marc 4.35-38
C’est un fait, nul n’échappe aux tempêtes de l’existence. Un jour ou l’autre, chacun doit les traverser. Le deuil, la maladie, la perte d’un emploi, les difficultés conjugales, ou autres souffrances morales, sont autant de fléaux qui n’épargnent personne. Maintenant, la barque est sévèrement chahutée. Déjà, elle commence à prendre l’eau, et l’espoir d’en sortir indemne s’amenuise de minute en minute.
Pourtant, le Seigneur Jésus est au gouvernail. Nous Lui avons fait confiance. Voici, entre Ses mains, nous avons abandonné nos vies! Comment est-ce possible? Nous en étions tellement convaincus, aucun mal ne devait jamais nous atteindre. De toute évidence, l’incompréhension est totale! À présent, désemparés et effrayés, les questions fusent et, tout à coup, l’angoisse se saisit de l’âme. En prise avec les vents contraires et les flots impétueux, un cri du cœur finir par jaillir: « Seigneur, où es-Tu? » Désormais, toutes nos grandes certitudes volent en éclat. Pris de panique, notre belle confession de foi n’est plus qu’un lointain souvenir. Devant l’urgence de la situation, seules subsistent ces paroles désespérées qui sonnent comme un sévère reproche: « Maître, ne te soucies-tu point de ce que nous périssons? » Ici, incontestablement, le doute a triomphé, l’incrédulité a pris l’ascendant sur la foi.
Comme nous, les disciples d’antan ont exprimé la même perplexité. Ils étaient exposés au danger d’une mort imminente, et voilà que, contre toute attente, Jésus dormait paisiblement. Comme nous, déboussolés et surpris, ils L’ont interpellé pour Lui exposer leur détresse. Ensuite, que s’est-il passé? Le Seigneur parla avec autorité aux vents, et Il dit à la mer: « Tais-toi, sois tranquille ». Soudain, d’un moment à l’autre, le calme est revenu. Quelle stupéfaction parmi les disciples! Tout confus et désarçonnés, ils sont là, face à cet Homme qu’ils ont, semble-t-il, méconnu jusqu’alors! Suite à cet épisode, le Sauveur, miséricordieux et plein de douceur, leur fait remarquer le manque de confiance dont ils ont fait preuve, et dit simplement à Ses disciples: « Où est votre foi? » Quelle leçon pour eux, et pour nous qui sommes parvenus à la fin des siècles!
Si le Fils de Dieu est dans la barque, tout est bien. Oui, en dépit des bourrasques et des violents orages, tout est bien. Le Christ est Maître et Seigneur sur toutes choses. Il domine, et n’est jamais pris au dépourvu par quoi que ce soit. Aussi, dans le creux de la vague, désemparés et sans soutien apparent, patientons. Nous disposons d’une ferme promesse: « […] Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » Nos yeux ne L’aperçoivent pas, mais Il est là. Oui, le Seigneur est là, toujours présent. Ne l’oublions pas: le juste vivra par la foi. En définitive, les tempêtes ne sont que ça, autant d’occasions de la mettre en exercice, rien de plus!