De l’inquiétude à la paix
« Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples? »
Psaumes 2.1
« Il apaise le mugissement des mers, le mugissement de leurs flots, et le tumulte des peuples. »
Psaumes 65.8
En 1968, j’ai été profondément marqué par les événements du « printemps de Prague ».
Mon père avait été prisonnier de guerre pendant cinq ans en Prusse orientale et nous avait souvent raconté qu’au cours de ses six derniers mois avec les Russes, il avait plus souffert que pendant les quatre ans et demi de captivité précédents avec les Allemands.
Je voyais dans ces événements l’histoire qui allait probablement se répéter, et cela me faisait peur. Quand je lisais ma Bible, les psaumes en particulier, j’étais sans cesse frappé par les textes qui parlaient « des flots mugissant de la mer », ces flots qu’on ne peut pas maîtriser. J’avais le sentiment que ceux-ci pouvaient m’engloutir ; je réalisais qu’un courant plus fort que moi pouvait m’emporter. Je savais que seul Dieu pouvait m’en délivrer, mais je n’arrivais pas à le réaliser. Le souvenir des générations de mes aïeux me hantait : chacune avait connu la guerre (1870, 1914-1918, 1939-1945).
Puis ce furent les grèves et les manifestations de mai 68 en France. J’y voyais la poursuite des événements, je craignais que des catastrophes ne surviennent et en filigrane, j’avais la hantise de la fin du monde. Je n’étais pas prêt à rencontrer Dieu face à face !
Peu après, j’ai fait un camp de vélo avec les jeunes de l’église pendant la première quinzaine de juillet. Après de multiples pérégrinations dans la vallée et la région où nous menions des recherches historiques, nous sommes rentrés au camp de base le 13 juillet, bien malades pour la plupart, car nous avions eu un temps épouvantable.
Ce matin-là, les rescapés se sont retrouvés dans la chapelle. Nous n’étions que cinq ou six, et le seul moniteur qui n’était pas alité a lu un passage de l’Évangile de Matthieu. À ce moment-là, j’ai ressenti l’appel du Seigneur dans mon cœur. Je lui ai répondu « Oui ! » et ma vie chrétienne a commencé ce jour-là.
Dès lors, j’ai vu des changements se produire dans ma vie. Par exemple, j’ai renoncé à aller chaparder du chocolat dans la tente des voisins avec mes copains, car ma conscience me l’interdisait.
Depuis, je marche avec le Seigneur et je suis fermement décidé à le suivre tous les jours jusqu’à la fin de ma vie.
[Témoignage d’Armand]