Prenons un morceau de fer, essayons de le courber, nous n'y réussirons pas. Posons le sur l'enclume, saisissons le marteau du forgeron, frappons à coups redoublés et nous n'y réussirons pas mieux. Tordons le, tournons le et retournons le encore, ayons recours aux outils les plus perfectionnés, jamais nous ne le façonnerons à notre guise. Mais plaçons le dans le feu ; qu'il s'y ramollisse et devienne malléable, chacun de nos coups sur l'enclume où nous l'avons mis produira son effet et nous donnerons au fer la forme exacte qui nous convient. II en est de même de notre cœur : ne cherchons pas à le façonner nous-même dans l'état de froideur et de dureté où il est par nature mais plongeons-le tout d'abord dans la fournaise de la Grâce Divine. Là, laissons-le s'échauffer et se fondre, après quoi il sera comme de la cire molle et pourra reproduire fidèlement l'image du Seigneur Jésus.
