Luc 19.45-46
Luc 19.45-46
Ensuite, étant entré dans le temple, il se mit à chasser ceux qui y vendaient et y achetaient, leur disant: Il est écrit: Ma maison est une maison de prières; mais vous en avez fait une caverne de voleurs.
Luc 19.45-46
En ce monde, nombreux sont ceux qui estiment que tout a un prix, que tout se vend et s’achète. Aussi, plusieurs ont le cœur infecté par l’amour de l’argent. Sans doute, ces hommes y voient l’occasion de se réaliser, de parvenir au contentement, d’accomplir leurs rêves. Dans une certaine mesure évidemment, si les biens matériels seuls sont considérés, ils ont raison.
Néanmoins, il est une chose plus précieuse qui ne s’achète ni par or, ni par argent. Le pardon, le salut, ou encore l’espérance de la vie éternelle sont autant de richesses qui ne peuvent s’obtenir en échange de quelques denrées périssables. Et pour cause, ici, l’homme n’a pas commerce avec son prochain, mais avec Dieu. Or, on ne marchande pas avec Lui. Après tout, quel présent le pécheur offrira-t-il à Celui qui possède déjà les cieux et la terre? Naturellement, l’homme accoutumé à négocier, habitué à ce que personne ne lui résiste pour peu qu’il sorte son chéquier, se trouve maintenant dans une impasse. Désemparé, paniqué, il perd ses repères et son assurance.
Il est manifestement grand temps pour lui d’entendre une vérité salutaire: le don de Dieu ne s’achète pas, il se reçoit. Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné Son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle. Le précieux sang de Christ, l’Agneau sans défaut et sans tâche, est celui qui délivre maintenant le rebelle de sa vaine manière de vivre.
Soudain, les perspectives changent radicalement. Contre toute attente, autrefois cupide et ami de l’argent, le racheté devient prompt en libéralité. Résolument, il abandonne l’idole qui trônait sur son cœur. L’exemple de son Sauveur lui a visiblement fait grand effet, ses yeux se sont ouverts. Aujourd’hui, pressé par l’amour de Christ, le juste entend répandre l’Évangile de Dieu aussi loin que possible, gratuitement. Le gain déshonnête ne le motive plus. Pire, aux yeux du fidèle, ce serait rien moins qu’un sacrilège que d’user de la piété comme d’une source de gain. Ce trésor gracieusement reçu, il met un point d’honneur à le partager, quitte à s’offrir soi-même. Désormais, seul le service du Seigneur, le salut des âmes, revêt une réelle valeur. Oui, c’est bien vrai, il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.